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Alimentation: 3 nouveaux lieux à découvrir

À une époque où l’alimentation et l’expérience gourmande sont au cœur des préoccupations pour plusieurs, 2019 aura bien servi les plus curieux d’entre eux. En effet, ces derniers mois, Québec et Montréal ont accueilli trois nouveaux espaces aux concepts originaux qui mettent une alimentation de qualité de l’avant.

Le Grand Marché de Québec

Inauguré le 14 juin, Le Grand Marché de Québec s’inspire des marchés de grandes villes du monde, comme ceux de Manhattan, Londres ou Copenhague. Installé dans un bâtiment datant de 1920 qui servait autrefois au commerce agricole, et entièrement rénové pour l’occasion, l’espace lumineux et aéré a été aménagé par la firme du réputé architecte Pierre Thibault. Ce lieu au goût du jour a sonné la fin du Marché du Vieux-Port, qui existait depuis 30 ans.

Ainsi, depuis cet été, près du Centre Vidéotron, à Limoilou, les clients peuvent découvrir une trentaine de commerces alimentaires et 80 étals de producteurs de partout au Québec, mais tout particulièrement de la région. On peut y faire son marché donc, mais aussi commander des sandwiches, goûter des vins d’ici ou prendre une bière à la microbrasserie.

Côté activités, des concerts et des événements sont prévus ainsi que diverses célébrations en lien avec les saisons et les fêtes. Un espace famille est également aménagé, des ateliers culinaires sont offerts et une cuisine de production est prêtée aux entreprises en démarrage alors que le kiosque des Urbainculteurs donne des conseils aux amateurs de jardinage urbain. Quant au comptoir Aux Arrivages, il propose des plats élaborés en fonction des produits de saison.

Le Grand Marché de Québec
250-M, boulevard Wilfrid-Hamel, Québec

Inauguré le 14 juin, Le Grand Marché de Québec s’inspire des marchés de grandes villes du monde. Photo: Facebook Le Grand Marché de Québec

Le Central

Plus récemment, en octobre, au coin de Sainte-Catherine et Saint-Laurent, à Montréal, une foire alimentaire nouveau genre a ouvert ses portes. Dans cet ensemble cohérent, chacun des 25 kiosques de cette foire a toutefois son propre style. Certains noms sont connus des Montréalais, comme Pizzeria Heirloom, Super Qualité ou Trou de Beigne, alors que d’autres kiosques proposent des découvertes.

Les visiteurs peuvent donc y choisir le plat de leur choix, prendre un verre et s’asseoir à l’une des 700 places de ce grand espace ouvert festif et unique.

L’endroit rappelle une ambiance de food trucks et célèbre les vagues d’immigrants qui définissent la cuisine montréalaise et la rendent si variée: dans les différents kiosques, on peut commander de la pizza, des huitres, du riz collant, des sautés, du poulet frit avec sauces chinoises, des thalis indiens, des couscous et des tacos, entre autres bonnes choses.

Ouvert sept jours sur sept, du matin au soir, et jusqu’à 23h les jeudis, vendredis et samedis, l’endroit promet d’être rassembleur.

Le Central
30, rue Sainte-Catherine Ouest, Montréal

Au coin de Sainte-Catherine et Saint-Laurent, à Montréal, une foire alimentaire nouveau genre a ouvert ses portes en octobre dernier. Photo: Facebook Le Central

Time Out Market

De son côté, le Time Out Market, ouvert depuis le 14 novembre dernier et inspiré des Time Out Market de Lisbonne et de Boston, rassemble au Centre Eaton du centre-ville de Montréal 17 comptoirs et bars mettant de l’avant ce qui se fait de meilleur en ville. Toqué!, Montréal Plaza, Olive et Gourmando, Club Chasse et Pêche et Moleskine, entre autres, y ont leur place.

Si certains peuvent penser que ce nouveau venu est similaire au Central, qu’ils se détrompent. Si le premier propose une ambiance éclatée et festive, le Time Out Market propose de son côté une ambiance plus chic où l’on peut goûter à prix doux, sur de longues tables communes, le haut de gamme de la gastronomie montréalaise. En effet, on y rassemble au même endroit les meilleurs chefs de la ville.

L’espace, ouvert du matin au soir, et jusqu’à minuit du jeudi au samedi, propose aussi diverses soirées festives animées par des DJ.

Time Out Market
705, rue Sainte-Catherine Ouest, Montréal

Photo: Instagram Time Out Market Montréal

Assurément, le Québec innove en ce qui a trait à son offre alimentaire et n’a plus rien à envier, grâce à ces nouveaux lieux, à certaines grandes villes du monde. Le Grand Marché de Québec ainsi que Le Central et le Time Out Market, à Montréal, sauront plaire autant aux touristes qu’aux Québécois, qui pourront y faire des découvertes culinaires.

Ces nouveaux espaces innovants ne sont pas sans rappeler l’agréable Marché Artisans ouvert à l’hôtel Reine Elizabeth en 2017. Et ce n’est pas fini puisqu’on attend pour janvier 2020 le Cathcart restaurants et biergarten à la Place Ville Marie, qui rassemblera trois restaurants, neuf comptoirs, deux cafés et un biergarten.

Le problème sera peut-être, bientôt, d’arriver à faire un choix…

Les archives photographiques Notman à l’UNESCO

Au mois d’août dernier, les archives photographiques Notman conservées au Musée McCord Stewart ont eu l’honneur d’être inscrites au Registre de la Mémoire du monde du Canada de l’UNESCO.

Vous avez certainement déjà vu des photos du studio de photographie Notman, que ce soit dans nos galeries historiques ou sur des cartes postales d’époque. Certaines de ces précieuses images ont peut-être même forgé l’idée que vous vous faites du XIXe siècle à Montréal et dans le reste du Canada.

La culbute, Montreal Snowshoe Club, photographie composite, 1886. Wm. Notman & Son. VIEW-2425 © Musée McCord

La riche collection, qui comprend plus de 400 000 photographies datant de 1856 à 1935, est conservée au Musée McCord Stewart. Au mois d’août dernier, elle a accédé au prestigieux Registre de la Mémoire du monde du Canada de la Commission canadienne pour l’UNESCO, un organisme visant à sensibiliser le public à l’importance de la préservation du patrimoine documentaire en tant que mémoire de l’humanité.

Cet honneur amplement mérité reconnaît le rigoureux travail de conservation et de numérisation du Musée McCord Stewart, qui veille sur la collection depuis 1956. «L’inscription au Registre donne une visibilité incroyable à la collection, qui est déjà très accessible au public, notamment grâce aux quelque 67 000 photos numérisées sur le site Web du Musée», se réjouit Hélène Samson, conservatrice, Photographie au Musée McCord Stewart depuis treize ans.

Journée de tempête, rue Sainte-Catherine, Montréal, 1901. Wm. Notman & Son. VIEW-3449 © Musée McCord

Notman, photographe et entrepreneur visionnaire

Né à Paisley, en Écosse, William Notman s’exile à Montréal en 1856 à la suite d’une grave crise économique qui accule l’entreprise de son père à la faillite. Passionné de photographie, il lance son studio peu après son arrivée et reçoit la commande de documenter la construction du pont Victoria, qui sera inauguré en 1860 par le prince de Galles. Ce dernier repart en Angleterre avec une boîte de photographies du talentueux photographe. Cette commande aurait valu à Notman le titre de «Photographe de la reine» (même s’il n’a jamais photographié Sa Majesté).

William Notman, photographe, Montréal, QC, 1861. William Notman. I-1519.1 © Musée McCord
Hommes détruisant un caisson-batardeau, pont Victoria, Montréal, 1859. William Notman. VIEW-7023.0  © Musée McCord

Au cours des années suivantes, le studio Notman connait un franc succès. En 1876, l’entreprise emploie 58 personnes à Montréal et produit plus de 14 000 photos par année.

Sa réputation ne tarde pas à dépasser les frontières canadiennes, notamment aux États-Unis, où l’on compte 19 studios associés. Il est de bon ton d’immortaliser son portrait chez Notman, à l’instar de grandes personnalités telles que John A. Macdonald, Louis-Joseph Papineau, Sitting Bull et Buffalo Bill.

Louis-Joseph Papineau, Montréal, 1861. William Notman. I-849.0.3 © Musée McCord

«William Notman avait une vision d’avant-garde et a pris de bonnes décisions. Par exemple, au lieu d’utiliser le procédé photographique daguerréotype très populaire à l’époque, il a opté pour des photos que l’on peut reproduire, pressentant l’importance de l’impression pour les journaux», nous explique Hélène Samson.

Bien avant l’ère de Photoshop, Notman retouchait une grande partie des photos du studio pour ajouter des couleurs, enlever des imperfections, blanchir les dents, rendre les yeux plus lumineux, etc.

Soucieux de la qualité graphique, il engagea plusieurs peintres reconnus tels que Cornelius Krieghoff, Henry Sandham et John Arthur Fraser pour créer des œuvres composites uniques. Il explora même l’image 3D bien avant l’heure grâce au procédé de stéréographie.

Le Royal Montreal Golf Club, Montréal, 1882. Photographie composite de Notman & Sandham. View-18906 © Musée McCord

«Il avait une vision de la photographie en tant qu’art, mais aussi en tant que chronique de la vie quotidienne de son pays d’adoption», souligne la conservatrice.

Les photographes du studio ont parcouru le pays d’un océan à l’autre pour immortaliser les plus beaux paysages, les scènes de rue, les modes de vie des Premières Nations et les progrès technologiques.

Scène de chasse à l'orignal recrée en studio à Montréal en 1866. William Notman. I-20494 © Musée McCord

Mon pays, c’est l’hiver

Symbole par excellence de la singularité canadienne, l’hiver occupe une place prépondérante dans ses œuvres. Il recréait littéralement des scènes hivernales à l’intérieur par diverses méthodes, notamment en ajoutant de la laine de mouton pour des décors de neige, du gros sel sur les vêtements, des feuilles de zinc pour la glace, ou en saupoudrant les négatifs pour créer un effet de poudrerie.

« Le crieur de journaux », William McF. Notman, Montréal, 1866. William Notman. I-19926 © Musée McCord
Robert Summerhayes et deux dames, en toboggan, Montréal, vers 1875. William Notman. View-1020.1 © Musée McCord

À une époque où les photos de groupe constituaient un véritable défi en raison du temps d’exposition nécessaire, le studio Notman est également reconnu pour ses montages photographiques: des photos individuelles ou en petit groupe étaient collées sur des fonds peints et photographiées à nouveau.

Carnaval de patinage, patinoire Victoria, photographie composite, Montréal, 1870. William Notman. Don de Charles Frederick Notman. N-0000.116.21.1 © Musée McCord

Très engagé au sein de la communauté artistique et l’élite montréalaise, Notman compte parmi les membres fondateurs de l’Art Association of Montreal, qui sera à l’origine du futur Musée des beaux-arts de Montréal.

À sa mort, en 1891, deux de ses fils, William McFarlane et Charles Frederick, poursuivent son œuvre jusqu’à la vente de l’entreprise à l’Associated Screen News en 1935. Les archives des studios Notman seront ensuite acquises par l’Université McGill au milieu des années 1950 et confiées au Musée McCord.

William Notman et ses fils William McF., George et Charles, Montréal, 1890. Wm. Notman & Son. II-102010 © Musée McCord

«Grâce à diverses subventions, nous poursuivons le chantier de numérisation tout en assurant la conservation de ce joyau de l’histoire selon les règles de l’art. Il y a même une boîte de bois qui n’a pas encore été ouverte parce qu’elle contient de grands négatifs qui sont stables, en attendant les infrastructures nécessaires», nous confie Hélène Samson, gardienne de ce trésor inestimable.

Beau clin d’œil à l’esprit innovateur du photographe, la résidence principale de William Notman, située sur la rue Sherbrooke, abrite aujourd’hui une pépinière d’entrepreneurs et d’investisseurs de startups montréalaises.

Résidence de William Notman, 557, rue Sherbrooke Ouest, Montréal, 1893. Wm. Notman & Son. II-102141 © Musée McCord

Montréal, ville ouvrière au tournant du XXe siècle

Entre 1850 et 1900, la population de Montréal s’est multipliée par six devenant alors la ville la plus peuplée et le plus grand centre industriel du pays.

Même si les images d’archives de la fin du XIXe, début du XXe siècle, mettent souvent en vedette les mieux nantis qui pouvaient se payer les services d’un photographe, il ne faut pas oublier que la majorité de la population vivait modestement de leur terre ou en tant qu’ouvrier en ces années d’industrialisation intense.

Voici quelques images du monde ouvrier au tournant du XXe siècle.

1- Femmes empesant des cols et des poignets, vers 1901

Photo: N.M. Hinshelwood. © Musée McCord

2- Fonderie, aile Workman, Université McGill, Montréal, vers 1901

Photo: Don de M. Stanley G. Triggs. © Musée McCord

3- Département de tournage du bois, aile Workman, Université McGill, Montréal, vers 1901

Photo: Don de M. Stanley G. Triggs. © Musée McCord

4- Salle d'assemblage des gramophones, Berliner Gramophone Co., Montréal, 1910

© Musée McCord

5- Construction du bâtiment de la Canada Life, Montréal, 1894

Photo: Wm. Notman & Son. © Musée McCord

6- Maisons photographiées pour M. Meredith, Montréal, 1903

Photo: Wm. Notman & Son. © Musée McCord

7- Groupe d'ouvriers démolissant des bâtiments de la rue University, Montréal, vers 1910

Photo: Don de M. Stanley G. Triggs. © Musée McCord

8- Vue de Montréal depuis la cheminée de la centrale de la Montreal Street Railway, 1896

Photo: Wm. Notman & Son. © Musée McCord

9- Femme repassant des cols empesés, vers 1901

Photo: N. M. Hinshelwood.  © Musée McCord

10- Personnel du service d'ingénierie, chemin de fer du Grand Tronc, 1896

Photo: Wm. Notman & Son. © Musée McCord

11- Crieur de journaux dans la rue, vers 1905

© Musée McCord

12- Femmes au travail, International Manufacturing Co., Montréal, 1914-1918

Photo: Black & Bennett. © Musée McCord

13- Scaphandrier et ouvriers, sortie d'eau Delorimier, 1919

Photo: Don de Mr. John L. Russell. © Musée McCord

14- Coulage du béton, édifice Dandurand, Montréal, 1913

Photo: Don de M. Deakin. © Musée McCord

15- Famille d'ouvriers, 1914-1917

Photo: Robert-J. Krampff. BAnQ

16- Ouvriers, 1914-1917

Photo: Robert-J. Krampff. BAnQ

17- Structure et ouvriers, 1914-1917

Photo: Robert-J. Krampff. BAnQ

18- Chantier de construction, T. Eaton Company, Montréal,  1925

Photo: E. W. Bennett. De Anglin-Norcross Limited.  © Musée McCord

19- Famille sur une galerie, vers 1925

Photo: Sydney Jack Hayward. Don de Mme Elizabeth Lewis. © Musée McCord

20- Chargement de sacs de grain sur un bateau, Montréal, vers 1920

© Musée McCord

Concours photo Montréal à l’œil: la métropole comme vous ne l’avez jamais vue!

Les noms des gagnants et gagnantes de la 40e édition du concours photo Montréal à l’œil ont été dévoilés hier soir par le Centre d’histoire de Montréal. Coup d’œil sur des œuvres qui nous font voir la grande ville sous un œil nouveau.

Organisé en collaboration avec Tourisme Montréal, Photoservice, la Maison de la photo de Montréal et le Conseil jeunesse de Montréal, le concours photo Montréal à l’œil vise à faire connaitre, comprendre et découvrir la ville à partir du point de vue de ses habitants. Les participants étaient invités à se plonger dans l’architecture de la ville pour saisir son caractère historique et en dévoiler le patrimoine qu’ils aiment.

Le jury, composé de représentants des partenaires du concours, a analysé les 390 photographies soumises et décerné quatre prix. Les voici!

1er prix: Abandonné, Alexandre Choquette

Cette photo nous offre une vision singulière et graphique de la ville. Elle est composée de plusieurs couches superposées qui mettent en valeur un aspect onirique de notre cité. Les vitraux, la végétation et la ville en arrière-plan créent un ensemble pictural inspirant.

Tourisme Montréal a attribué un contrat de photographie d’une valeur de 5000$ au gagnant, Alexandre Choquette.

Alexandre Choquette, «Abandonné», Centre d'histoire de Montréal

2e prix: La dernière neige, Julie St-Georges

Une scène de la vie quotidienne pendant une journée hivernale. L’ambiance et la sensibilité qui ressortent de cette image semblent raconter une histoire, renforcée encore davantage par la composition.

La gagnante, Julie St-Georges, a reçu un bon d’achat d’une valeur de 1000$ de Photoservice.

Julie St-George, «La dernière neige», Centre d’histoire de Montréal

 

3prix: Sphère urbaine, Eric Gagnon

Une photo qui frappe par son angle de vue, très original. L’effet de perspective est saisissant, d’autant plus que la netteté de l’image est remarquable. La sphère prend ici une dimension inédite.

Le gagnant, Eric Gagnon, a reçu un chèque-cadeau de La Vitrine d’une valeur de 500$.

Eric Gagnon, «Sphère urbaine», Centre d'histoire de Montréal

Prix du Conseil jeunesse de Montréal: Rêves suspendus / Olympic Dreams, Louis-Olivier Brassard

Le stade olympique comme on ne l’a jamais vu! Cette image aux allures lunaires semble être photographiée en noir et blanc alors qu’elle est pourtant bel et bien en couleur. Cela donne un rendu abstrait, à la frontière entre le réel et l’imaginaire.

Le gagnant, Louis-Olivier Brassard, a reçu un chèque-cadeau d’une valeur de 500$ de la boutique en ligne de la Maison de la photo de Montréal.

Louis-Olivier Brassard, «Rêves suspendus / Olympic Dreams », Centre d'histoire de Montréal

Montréal, histoire et patrimoine

Les œuvres des gagnants et gagnantes, ainsi qu’une cinquantaine des meilleurs clichés reçus dans le cadre de ce concours, sont exposées au troisième étage du Centre d’histoire de Montréal, du 11 avril au 12 mai 2019, dans le cadre de l’exposition Montréal, histoire et patrimoine.

Expériences Airbnb: manger comme les locaux

Voyageurs gourmands, vous pouvez désormais vous tourner vers la plateforme d’hébergement Airbnb pour vivre des expériences culinaires uniques.

Airbnb a célébré ses dix ans d’existence l’automne dernier. La plateforme créée à San Francisco, qui permet à des propriétaires de partout dans le monde de louer leur demeure aux voyageurs, connaît beaucoup de succès. Elle continue aussi, cependant, à semer la controverse auprès des villes et des hôteliers, qui y voient une concurrence déloyale, comme l’expliquait Marie-Julie Gagnon.

De nouvelles expériences

Pour bonifier davantage son offre, Airbnb, en plus de proposer la location de chambres, d’appartements, de maisons et d’autres lieux d’hébergement insolites à travers le monde, a lancé en 2017 ses «expériences» liées à la nature, à l’art, au sport ou au divertissement. Celles-ci permettent de découvrir la destination choisie sous un nouvel angle.

À l’époque, l’entreprise avait annoncé qu’elle proposerait 5000 expériences dans 60 pays. Deux ans plus tard, force est de constater que la plateforme a fait un bon coup puisque dans un communiqué publié l’an dernier, Airbnb annonçait qu’elle avait connu une augmentation de 2500% de ses réservations d’expériences et qu’elle étendrait éventuellement son offre à plus de 25 000 activités dans 1000 villes à travers le monde.

De toutes les activités offertes par des locaux qui ont envie de faire découvrir leur lieu de vie, les plus populaires se retrouvent dans la catégorie «cuisine et boissons», expliquait l’an dernier Riccardo Ulivi, responsable de ces expériences.

De délicieuses expériences gourmandes

Repas dans un château en Dordogne ou soirée crêpes à Paris; fabrication de tortellinis à Rubiera en Italie; tour axé sur les tapas à Madrid, ou déjeuner dans le désert des Bardenas en Espagne; exploration de la cuisine de rue à Hô Chi Minh au Vietnam; cours de cuisine végétarienne à Mumbai en Inde: les expériences gourmandes offertes par la plateforme sont variées et nombreuses.

En prime, Airbnb propose aussi une liste de restaurants commentés par les utilisateurs pour plusieurs villes du monde.

On peut ainsi réserver un logement, suivre un cours de cuisine, faire un tour guidé gourmand et choisir un restaurant pour le souper d’un seul coup. Comme un des meilleurs moyens de découvrir un endroit est certainement de découvrir sa culture culinaire et de rencontrer ses habitants, pourquoi pas?

Une soirée crêpes à Paris, pourquoi pas? Photo: Monika Grabkowska, Unsplash

(Re)découvrir sa ville

Il faut poser sa candidature et respecter certains standards de qualité, mais dans les faits, tout le monde peut proposer une expérience sur le site Airbnb. Nul besoin non plus de louer un appartement ou d’en réserver un pour ce faire. Simplement remettre 20% des revenus à Airbnb lorsqu’on propose une activité.

À Montréal, par exemple, où les expériences ont été lancées au printemps 2018, on trouve une trentaine d’activités sous l’onglet «cuisine et boissons». Dégustation de bières avec un maître-brasseur, atelier de fabrication de bagels avec un boulanger, visite gourmande du Chinatown avec un blogueur, dégustation de cafés, tour sur le thème des herbes et plantes sauvages de Montréal, visite d’une distillerie, exploration du marché Jean-Talon et tour de la Petite-Italie sont entre autres offerts.

Et l’offre s’étend ailleurs au Québec, au-delà de la métropole, puisqu’on trouve aussi sur la plateforme une journée inspirée des Premières Nations et des dégustations de plats typiques à Saint-Calixte, la visite d’une érablière à Saint-Colomban, une journée sur la route des vins dans les Cantons-de-l’Est, un cours de cuisine de poutine à Québec, un pique-nique mettant en vedette des produits locaux sur les plaines d’Abraham et une épluchette de blé d’Inde à Laval, entre autres.

Les expériences sont conçues d’abord pour les voyageurs, mais Riccardo Ulivi, responsable des expériences, affirmait l’an dernier que plusieurs locaux réservaient des activités dans leur propre ville, question de mieux connaître les communautés et les cultures qui y cohabitent.

Et vous, quelle expérience feriez-vous vivre à un visiteur qui souhaite découvrir le côté gastronomique du Québec?