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Voyager en train au Canada et dans le monde avec Marie-Julie Gagnon

Un peu suranné et pourtant à la fine pointe de la techno dans certains pays, le voyage en train a ce petit quelque chose de romantique qui nous permet, contrairement à l'avion, de voir passer et défiler le paysage et d’allonger la parenthèse du voyage. Et notre conférencière en raffole! Journaliste voyage depuis plus de 15 ans, Marie-Julie Gagnon, que vous pouvez lire chaque semaine sur Avenues.ca, bourlingue beaucoup. Elle partagera ses expériences, sa passion, ses photos et ses trucs d'experte lors de ce Rendez-vous Avenues.ca, auquel vous convie FADOQ- Île de Montréal, le 11 octobre à 19h.

Vous prendrez un réel plaisir à cette conférence photos qui se tiendra à la Casa d'Italia à Montréal. Pour débuter la soirée, Marie-Julie Gagnon se prêtera au jeu de l'entrevue sur scène et répondra aux questions de la rédactrice en chef d'Avenues.ca, Françoise Genest. Puis, notre conférencière vous entraînera sur les rails du monde avec ses photos et son expertise. De quoi alimenter vos projets de voyage et de vacances et de rêver d'évasion le temps d'une soirée.

Tous les participants qui le souhaitent recevront en cadeau la version électronique du très beau livre Voyages de rêve en train 50 itinéraires autour du monde (valeur de 24,99$) une gracieuseté de Guides de voyage Ulysse.

Comme le veut la tradition Avenues.ca, la soirée sera ponctuée de tirages et se terminera par un moment cocktail, en compagnie de notre conférencière, pour échanger entre passionnés autour d'un verre de vin et de petites bouchées.

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Marie-Julie Gagnon est non seulement une passionnée du voyage, mais c’est aussi une experte, elle signe des papiers et des chroniques voyage dans de nombreux médias, notamment au Devoir. Elle a également publié une douzaine de livres sur le sujet, comme Le voyage seul pour les filles qui ont peur de tout (2015), Cartes postales du Canada publié chez Michel Laffont en 2017, Que reste-t-il de nos voyages? paru en 2019 aux Éditions de l’Homme et son plus récent, Voyager mieux Est-ce vraiment possible, paru en 2023 chez Québec Amérique. Elle a également lancé en 2008 un des tout premiers blogues voyage de la Francophonie, Taxi-brousse. Vous pouvez la suivre chaque semaine dans notre section Partir dans laquelle elle signe ses chroniques et les textes de notre rubrique Info voyage.

Ne ratez pas ce Rendez-vous Avenues.ca qui promet d'être des plus intéressants!
On vous attend!

Date: 11 octobre
Heure: 19h (accueil dès 18h30)
Lieu: La Casa d'Italia

Prix: 25 $ + taxes (incluant un verre de vin et des bouchées)

Les voyages ont-ils changé Marie-Julie Gagnon?

Marie-Julie Gagnon, qui signe presque tous les textes de la section Partir sur Avenues.ca, est journaliste voyage depuis 15 ans. Sur tous les continents dans des dizaines de pays, elle a promené ses valises et son regard aiguisé et expert. Comment ces expériences, ces ailleurs l’ont-ils transformée? Que  lui ont  apporté ces dépaysements? Je lui ai posé la question, histoire de découvrir son parcours et sa vision du voyage.

Journaliste, chroniqueuse et auteure, Marie-Julie Gagnon oeuvre dans le monde des médias depuis plus de 25 ans, dont près de 15 comme journaliste voyage et elle a même créé en 2008 l’un des premiers blogues de voyage de la Francophonie, Taxi-Brousse. Elle publié une douzaine de livres, dont le plus récent que j’ai adoré, Que reste-t-il de nos voyages? (Éditions de l’Homme, 2019) et dont nous avons fait la critique sur Avenues.ca.

Écoutez cet épisode ici:

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Quelques photos de Marie-Julie en voyage

Le Grand Canyon avec sa fille Maya.
Photo: Marie-Julie Gagnon
La classe de Mariei-Julie à Taïwan
Photo: Marie-Julie Gagnon
Marie-Julie à Taipei 2002
Photo: Marie-Julie Gagnon
Ouagadougou MJ et Whoobi l'élléphanteau
Photo: Maire-Julie-Gagnon
Taiwan avec son futur mari en 2002
Photo: Marie-Julie Gagnon

Les repas mémorables d’Hélène Laurendeau

Dans ce nouvel épisode de la série Entretiens gourmands de la Balado Avenues.ca, la  nutritionniste et épicurienne Hélène Laurendeau vous propose de délicieux, parfois étonnants, souvenirs des repas les plus mémorables qu'elle a eu la chance de vivre ou de déguster au fil des ans et de ses voyages.

Entre les anecdotes, les endroits insolites, les émois gustatifs et les moments exceptionnels, elle fait jaillir des images et des saveurs qui vous feront rêver.

Vous pouvez suivre et écouter notre Balado Avenues.ca, dont cet épisode, sur:

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Écoutez l'épisode:

Hélène Laurendeau est sans doute la nutritionniste la plus médiatisée du Québec. Chroniqueuse à la radio et à la télévision depuis plus de 30 ans, elle parle avec expertise de nourriture et de plaisirs gourmands. Elle a notamment été l'invitée de nombreux Rendez-vous Avenues.ca avec sa conférence Voyages gourmands. Elle est aussi auteure, conférencière et ambassadrice du Mouvement J'aime les fruits et légumes. Épicurienne et grande voyageuse, Hélène aime découvrir et faire découvrir des cultures d'ailleurs et des traditions d'ici par le biais de la nourriture qui est, comme elle se plait à le dire, une langue universelle.

Quelques photos d'Hélène:

Un repas mémorable en toute simplicité chez la mère de notre guide à Istanbul en Turquie. Photo: Hélène Laurendeau
Les meilleures feuilles de vigne farcies à Istanbul. Photo: Hélène Laurendeau
Dans la cuisine du grand chef Alain Passard, chef du restaurant L'Arpège, trois étoiles Michelin, en France. Photo: Hélène Laurendeau
Le sublime gratin d'oignons du chef Alain Passard, en France. Photo: Hélène Laurendeau
Au restaurant L'Arpège, les hors-d'œuvre de notre repas. Photo: Hélène Laurendeau
L'entrée de saison de L'Arpège. Photo: Hélène Laurendeau
Homard au resto L'Arpège. Photo: Hélène Laurendeau
Repas inoubliable sur une barque dans baie de Hong Kong. Photo: Hélène Laurendeau
Des sushis inoubliables de ce chef d'un resto de Tokyo. Photo: Hélène Laurendeau

Fragments d’ici – 25 récits pour (re) découvrir le Québec, Gary Lawrence

Après avoir publié Fragments d’ailleurs – 50 récits pour voyager par procuration au printemps 2020, le journaliste Gary Lawrence propose Fragments d’ici – 25 récits pour (re) découvrir le Québec.

Sans contredit parmi les plus belles plumes de la presse touristique, Gary Lawrence a, au cours de sa carrière, foulé le sol de plus de 100 pays. Si l’immobilité forcée par la pandémie lui est apparue difficile, il trouve ici une fort jolie manière de nous rappeler à quel point la Belle Province n’a rien à envier au reste du monde. «Même si j’ai investi les fjords de Norvège, du Monténégro et du Sultanat d’Oman, celui du Saguenay m’éblouit toujours, quand je longe ses dantesques murailles en kayak ou que j’embrasse sa superbe en mode admirama, au bout du sentier de la Statue», écrit-il.

On le suit à bord du Bella-Desgagnés, au-delà de la route, sur la Côte-Nord, et dans des coins de pays aux airs de bouts du monde, comme à Oujé-Bougoumou, à la Baie-James.

Collectionneur d’anecdotes, il raconte notamment dans un récit savoureux la fois où il est tombé sur Saadi Kadhafi au Manoir Richelieu, qui avait comme entraîneur personnel… Ben Johnson.

Dans les Belles histoires des pays dans l’eau, qui se déroule à l’île Brion, aux îles de la Madeleine, il se souvient comment, muni de masque et tuba, il a défoncé «les accents de cette mer circonflexe qui s’ouvre entre les parenthèses de l’archipel madelinien» et vu surgir des phoques. «L’une des créatures me tapote le dos de son museau, comme pour me darder dare-dare en guise de test initiatique. Une autre me toise sans me chercher noise, une autre encore s’acharne sur ma palme et la tiraille, la mordille, d’une gencive pas du tout agressive, avant de feindre l’esquive vers le fond. Ça y est, j’ai réussi ma mission: je suis devenu le centre d’intérêt des phoques.»

Tout n’est cependant pas parfait et l’auteur n’hésite pas à montrer du doigt les failles qu’il constate. «Asphalte rabougri», «accotements fissurés» et «revêtements minés de cavités»: nos routes sont selon lui parmi les pires du monde développé.

Qu’il fasse des envolées poétiques ou des jeux de mots – «Stores d’un soir», pour parler d’un festival d’astronomie qui attire des centaines d’amateurs au mont Mégantic, «plancha non grata», pour qualifier le surf des neiges au Massif, ou encore «En prêt-à-décamper avec Papa», au parc national d’Oka, dans les Laurentides –, Gary Lawrence reste un conteur hors pair.

Son troisième recueil, Fragments d’ailleurs II, paraîtra en novembre chez le même éditeur.

Fragments d’ici – 25 récits pour (re) découvrir le Québec, Éditions Somme toute, 2021, 168 pages.

Dix mois plus tard, comment se porte l’industrie touristique?

Annulations de vols, fermeture des frontières, instauration de quarantaines obligatoires… Depuis le début de la pandémie de COVID-19, l’industrie touristique doit constamment s’adapter à un contexte mouvant. Dix mois après le point de bascule, où en sommes-nous? Premier de deux textes pour faire le point: en premier lieu, la situation au Canada et à l’international et, la semaine prochaine, au Québec.

La semaine dernière, l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) a annoncé que le secteur touristique mondial a perdu 1 300 milliards de dollars en 2020, soit plus de 11 fois la perte enregistrée pendant la crise économique mondiale de 2009. «Durant le deuxième trimestre de 2020, les transporteurs aériens canadiens ont déclaré des baisses de revenus de 95%, rapporte le Réseau de veille en tourisme de l’UQAM. Pour cette même période, le secteur de l’hébergement enregistrait des pertes de 74%.»

Vendredi dernier, le premier ministre Justin Trudeau a annoncé de nouvelles mesures pour éviter la transmission de la COVID-19 et l’introduction de nouveaux variants au retour d’un voyage, dont l’annulation des vols vers le Mexique et les Caraïbes jusqu’au 30 avril. À plus d’une reprise pendant sa conférence de presse, il a remercié Air Transat, Sunwing, Air Canada et WestJet, qui ont accepté de cesser leurs liaisons vers le Mexique et les Caraïbes.

Après des mois de demandes répétées, les transporteurs canadiens obtiendront-ils enfin l’aide du gouvernement fédéral? «Les conversations pour appuyer notre industrie aérienne continuent, assure Justin Trudeau. Nous reconnaissons à quel point c’est important pour le Canada d’avoir un secteur aérien en santé, compétitif et réussi une fois que nous aurons passé à travers cette pandémie. […] Nous allons continuer à travailler avec eux pour s’assurer d’avoir une industrie aérienne en santé à la fin de la pandémie.»

Quelques heures plus tard, Air Transat a publié un communiqué pour annoncer la suspension temporaire de l’ensemble de ses activités jusqu’au 30 avril. Soulignons que Transat attend toujours de connaître son sort. De son côté, Air Canada supprime 15 liaisons et WestJet, 14. À noter qu’Ottawa négocie aussi avec les compagnies aériennes étrangères pour interrompre les vols vers les mêmes destinations.

Concrètement, il est difficile de savoir sous quelle forme l’aide se manifestera. Ce n’est pas la première fois que le gouvernement laisse miroiter l’éventualité d’un soutien, sans pour autant y donner suite. Cette aide pourrait permettre aux compagnies aériennes qui n’avaient pas encore pu rembourser leurs clients à la suite des annulations du printemps de le faire. Rappelons que le Canada est le seul pays du G7 à ne pas avoir annoncé de soutien sectoriel. En plus des compagnies aériennes, n’oublions pas tous les gens qui gravitent dans l’univers du voyage, tant les agents et autres artisans à qui l’on tend plus rarement le micro.

L’International Air Transport Association (IATA) souligne que le transport aérien au Canada soutient directement et indirectement environ 633 000 emplois. Le secteur aérien et des touristes étrangers arrivant par avion représente quant à lui 3,2% du PIB du pays.

Paul Arsenault, expert en tourisme et professeur de marketing à l’ESG UQAM, souligne que le gouvernement américain a investi 65 milliards dans ses quatre grands transporteurs aériens, dont American Airlines et Delta, la France, 7 milliards dans Air France, et les Pays-Bas, 3,5 milliards d’euros dans KLM, des compagnies qui offrent des vols vers Montréal, Toronto et Vancouver. «Nous sommes dans une situation où nous avons une infrastructure concurrentielle soutenue par d’autres gouvernements alors que la nôtre ne l’est pas.»

«Sans une aide sectorielle rapide du gouvernement, nos compagnies déjà grandement fragilisées s’approcheront dangereusement du décrochage vis-à-vis de la concurrence étrangère», a pour sa part plaidé Tanguy Castric, pilote de ligne d’Air Transat, dans un texte publié par Le Devoir le 21 janvier.

Dans une lettre aussi publiée dans Le Devoir le 30 janvier, le président et chef de la direction de Transat, Jean-Marc Eustache, soulève également la question de la concurrence, mais aussi de l’importance de maintenir le lien avec le reste du monde après des décennies à bâtir l’écosystème aérien au Canada. «Il faut définir la manière dont on va s’assurer que les entreprises du voyage, les compagnies aériennes, les aéroports, les voyagistes, les agences de voyages et tous les acteurs de la chaîne vont disposer des liquidités nécessaires pour survivre à la crise, rembourser leurs clients qui n’ont pas pu voyager, préserver leurs compétences, leurs ressources humaines et leurs capacités à opérer. Et il faut déjà mettre en place les mesures qui, lorsque le temps sera venu, permettront de redémarrer au plus vite de manière sécuritaire. De ce point de vue, la mise en place de tests aux aéroports, que nous réclamions depuis des mois, est un pas dans la bonne direction.»

À Tout le monde en parle dimanche soir, le ministre Pablo Rodriguez a affirmé que le gouvernement canadien travaille actuellement sur un plan d’aide à l’industrie aérienne, mais que cette aide sera conditionnelle. «Il y a trois conditions: le maintien du transport régional […], la deuxième condition, le remboursement des gens qui ont défrayé le billet et la troisième, qu’ils investissent chez nous dans l’aéronautique. Nous n’avons pas que des avions chez Bombardier, on fait aussi des pièces…»

Après des mois de demandes répétées, les transporteurs canadiens obtiendront-ils enfin l’aide du gouvernement fédéral? Photo: Depositphotos.com

La pire récession depuis la Seconde Guerre mondiale

La Banque mondiale estime que la crise de la COVID-19 a plongé l’économie mondiale dans la pire récession depuis la Seconde Guerre mondiale. L’OMT affirme par ailleurs que l’industrie du tourisme est responsable d’un emploi sur dix dans le monde.

Selon le Réseau de veille en tourisme de l’UQAM, le tourisme représente la troisième catégorie d’exportation au monde. «En 2019, cette industrie comptait pour 7% du commerce international. Il s’agit de l’un des secteurs les plus touchés par la pandémie. Le nombre d’arrivées touristiques internationales a chuté de 70% de janvier à août 2020 par rapport à 2019. Ce déclin se traduit par 700 millions d’arrivées en moins, et une perte de 730 milliards de dollars américains en revenus d’exportation.»*

Dévoilé en octobre 2020, le World Tourism Barometer indique que les arrivées internationales ont chuté de 70% durant les huit premiers mois de 2020 par rapport à la même période l’année précédente, ce qui équivaut à 700 millions d’arrivées internationales en moins et 730 milliards de dollars américains de moins en revenus d’exportation.

Les défis de la relance

Comme la situation évolue très rapidement, il est difficile d’anticiper ce qui nous attend dans les prochains mois. À la suite des annonces du gouvernement canadien vendredi dernier, le Mexique a imploré Ottawa de revenir sur sa décision. Il faut dire que les Canadiens sont les plus nombreux à visiter le Mexique après les Américains. Selon des données du Centre de recherche et de compétitivité touristique (CICOTUR) de l’Université Anahuac de Mexico relayées, ils représentent 20% de tous les touristes internationaux qui foulent son sol.

Le Mexique a cependant été maintes fois critiqué pour sa gestion laxiste de la pandémie. En novembre 2020, une centaine de cas de COVID-19 ont notamment été déclarés dans une clinique de New York à la suite de la tenue du festival de musique, bien-être et gastronomie Art With Me à Tulum. Aucune quarantaine n’est imposée à l’arrivée au pays, pas plus qu’un résultat négatif à un test de dépistage de la COVID-19.

Parmi les pays des Caraïbes les moins touchés, Cuba a pris la décision les fermer les écoles, les bars et les restaurants le 13 janvier à la suite d’une recrudescence de cas, sans pour autant interdire la venue des touristes. Auparavant, de nouvelles mesures avaient été ajoutées afin de freiner le rebond, notamment en limitant les vols provenant des États-Unis, du Mexique, du Panama, de la République dominicaine, des Bahamas et de Haïti depuis le 1er janvier et en exigeant un test PCR négatif à toute personne franchissant ses frontières depuis le 1er janvier.

En décembre 2020, le ministre de l’Économie Alejandro Gil a déclaré que le produit intérieur brut (PIB) a connu une décroissance de 11% en 2020 en raison de la pandémie, mais aussi du renforcement de l’embargo américain. Les autorités cubaines semblent vouloir miser sur le filon du «tourisme vaccinal» pour convaincre les voyageurs de revenir visiter l’île, tel que rapporté par de nombreux médias internationaux au cours des derniers jours.

En République dominicaine, où la couverture médicale offerte sans frais aux voyageurs internationaux qui séjournent dans un hôtel a été prolongée jusqu’au 21 avril 2021, les vacanciers n’ont plus besoin de fournir un test négatif PCR ou de COVID-19 à leur arrivée. «Au lieu de cela, les aéroports et autres points d’entrée effectueront un test d’haleine rapide aléatoire à une quantité comprise entre 3% et 15% des passagers, et à tous ceux qui présentent des symptômes, à leur arrivée», précise l’Office de tourisme de la République dominicaine. Le couvre-feu mis en place en mars 2020 sera en vigueur jusqu’en mars 2021. Les voyageurs sont tenus de s’y conformer, mais peuvent circuler librement à l’intérieur de leur établissement de vacances.

L’économie canadienne n’a pas été épargnée par la crise, comme en témoignent ces chiffres relayés par le Réseau de veille en tourisme de l’UQAM: «Les pertes sur le plan des recettes touristiques (incluant celles du tourisme domestique) pour 2020 pourraient correspondre à une baisse de 61% par rapport à 2019, soit près de 40 milliards de dollars canadiens en moins dans les coffres des entreprises du pays.»

Le vaccin, le grand sauveur?

Mis en place par l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), le Comité de crise pour le tourisme mondial s’est réuni à Madrid en janvier à l’occasion de la 113e session du Conseil exécutif de l’OMT. L’objectif: faire avancer des plans pour assurer une véritable relance du tourisme. La question des vaccins a été au cœur des discussions. «Le déploiement des campagnes de vaccination est un pas dans la bonne direction, mais la reprise du tourisme ne peut attendre, a déclaré le secrétaire général Pololikashvili. Les vaccins doivent être intégrés dans une approche plus large et coordonnée qui comprend des certificats et des documents de voyage sûrs pour les déplacements transfrontaliers. Il faut également rétablir la confiance dans le tourisme.»

Selon Destination Canada, une réouverture des frontières à l’ensemble des marchés en avril 2021 entraînerait un retour à la «normale» en 2025. Si, toutefois, la réouverture avait lieu en octobre 2021, il faudrait attendre à 2026 pour retrouver le niveau de 2019. La grande question: les voyageurs se sentiront-ils suffisamment en confiance pour recommencer à voyager dès que les restrictions de voyage seront levées?

Certains espèrent que la reprise du tourisme viendra avec de sérieuses résolutions en matière environnementale et des mesures permettant d’éviter le surtourisme. À la suite du Gueuleton touristique 2021: entre défis et occasions d’affaires, le Réseau de veille en tourisme de l’UQAM avance dans son livre blanc la possibilité que 2021 soit le fer de lance d’une économie résiliente, circulaire et zéro carbone. «Si l’on en croit les organisations internationales et les voyageurs: l’heure est enfin arrivée.» Toujours selon la même source, un Québécois sur deux se dit prêt à modifier ses pratiques de voyage pour réduire son empreinte carbone et un sur trois affirme porter plus d’attention aux pratiques durables des prestataires touristiques depuis la COVID-19.

Partout dans le monde, on se questionne sur la meilleure manière de relancer le tourisme. Hawaii a déjà clairement manifesté son souhait d’attirer moins de visiteurs. L’instauration d’une nouvelle taxe, annoncée à la fin de janvier, vise notamment à freiner le tourisme de masse. En Europe, on cherche aussi à éviter la surfréquentation de villes populaires comme Venise, Barcelone et Dubrovnik.

Pour António Guterres, secrétaire général de l’ONU, «le tourisme peut être une force au service du bien dans notre monde, en jouant un rôle protecteur de notre planète et de sa biodiversité, et en célébrant ce qui fait de nous des êtres humains. »*

En attendant de voir l’évolution de la situation et la progression des campagnes de vaccination, une réelle réflexion s’impose. De nombreuses interrogations subsistent aussi à propos des annonces du gouvernement canadien. Les mesures au retour seront-elles assouplies pour les voyages essentiels? Si c’est le cas, quelle est la définition exacte d’un voyage essentiel? La plus importante question reste toutefois: quand pourrons-nous enfin recevoir le vaccin, ce sésame qui nous ouvrira les portes du monde et nous permettra d’accueillir à nouveau les visiteurs?

* Source: Livre blanc - Tourisme 2021 - Entre défis et occasions d’affaires du Réseau de veille en tourisme de l’UQAM et de la Chaire de tourisme Transat ESG UQAM

Voyages et COVID, quelles sont les mesures mises en place?

Consultez le résumé des mesures mises en vigueur pour éviter la transmission de la COVID-19 et l’introduction de nouveaux variants au retour d’un voyage.